Esteban, le principal suspect dans l’enquête sur la mort de Clément Méric, a été mis en examen ce samedi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Le juge d’instruction n’a pas retenu l’homicide volontaire, qualification choisie par le parquet dans l’ouverture de l’information judiciaire, et donc estimé, au vu des premiers éléments de l’enquête, que le suspect n’a pas eu l’intention de tuer le jeune militant antifasciste.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes déférées et le placement sous contrôle judiciaire d’une jeune femme.
La présence des deux groupes impliqués dans ce drame à une «vente privée de vêtements de marque anglaise» dans le quartier Saint-Lazare, à Paris, mercredi, «semble totalement fortuite», a indiqué le procureur. Il a décrit une «rixe», une «scène de violence avec échange de coups» en s'appuyant sur l'audition de «témoins objectifs», comme deux vigiles de la salle de vente, et des personnes impliquées.
Le principal suspect, Esteban, «a reconnu avoir porté deux coups» à Clément Méric, «dont le coup qui l'a fait chuter». Les suspects «prétendent avoir répliqué» aux coups qu'il disent avoir reçu dans un premier temps. Les «premières conclusions de l'autopsie» montrent qu'il y a eu une «multiplicité» de coups et que «le décès n'est pas dû à un hématome qui aurait été causé par la chut