Les coups de poing au visage qui ont tué Clément Méric jeudi portent désormais un nom : «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», passibles des assises et de vingt ans de réclusion. Le juge d’instruction n’a donc pas retenu l’intention de tuer en mettant en examen, samedi soir, le skinhead auteur présumé des coups mortels.
Carrure. Le parquet de Paris avait pourtant ouvert la veille une information judiciaire pour «homicide volontaire». Et, samedi matin, le procureur François Molins avait évoqué des éléments «concordants» pouvant laisser suspecter une intention de tuer. Parmi les éléments à charge pour le skin, sa carrure sans commune mesure avec celle de Méric. Et surtout les déclarations de témoins affirmant l'avoir vu utiliser un poing américain (arme blanche de 6e catégorie), ce que n'ont pas réussi à établir les premiers éléments de l'autopsie. Et ce que nie le skin, qui dit avoir frappé à mains nues en condition de légitime défense. Mais deux poings américains ont été saisis chez lui.
Esteban M., 20 ans, a été incarcéré. Ce jeune vigile né en Andalousie et qui a grandi en Picardie a reconnu être un «sympathisant» du mouvement d'extrême droite Troisième Voie, comme les quatre autres interpellés. Parmi eux, trois skins, âgés de 19, 23 et 25 ans, ont été mis en examen pour «violences en réunion». La compagne d'Esteban M., Katia, 32 ans, a , elle, été mise en examen pour «com