A l'écharpe tricolore, l'élu de Rhône-Alpes a préféré le blouson, le jean et les chaussures de sport, ce dimanche après-midi. «Cette écharpe, je l'ai oubliée à la maison», plaisante Alexandre Gabriac.
Interdit de manifester aux flambeaux la veille dans les rues de Toulouse, le leader des Jeunesses nationalistes tient une conférence de presse de plein vent place du Capitole, au cœur de la ville. Pour indiquer «au ministre de l'Intérieur d'extrême-gauche et à sa police» que les nationalistes étaient «là chez eux», «comme partout en France».
Ray-ban sur le nez et écouteurs dans les oreilles, deux mastards protègent ses arrières. Lui est affable, tout en décontraction apparente. Il rectifie avec un sourire: au terme «élu républicain», je préfère «élu de la République»… Je suis un élu de «leur» République».
Les nationalistes sont donc chez eux «partout en France, y compris dans les prisons». Et c'est la raison pour laquelle ils enverront des «mandats» pour soulager la vie carcérale du dénommé Esteban, responsable présumé de la mort jeudi de l'étudiant Clément Méric. La mort, jeudi, de ce militant anti-fasciste d'extrême-gauche sous les coups de l'extrême-droite ? Un «malheureux fait divers» qu'il «déplore», mais se refuse à condamner.
Les Jeunesses nationalistes ne sont pas les Jeunesses nationalistes révolutionnaires, lesquelles sont dans le collimateur de la justice. Ce qui n'empêche pas Alexandre Gabriac de se