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Interview

«L’investissement pour le bac est exorbitant»

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Bac 2013dossier
Catherine Petitot, secrétaire générale adjointe du principal syndicat des personnels de direction de l’éducation, propose un «choc de simplification» et un bac raccourci.
publié le 10 juin 2013 à 17h30

Un milliard et demi d'euros : c'est la facture annuelle du baccalauréat général et technologique, selon le SNPDEN-Unsa, le principal syndicat des personnels de direction de l'éducation. Un montant quinze à trente fois plus élevé que ceux habituellement annoncés. L'organisation a rendu publique, ce lundi, une étude inédite, qui intègre les dépenses liées à l'organisation des épreuves mais aussi celles correspondant aux trois semaines d'enseignement perdues, la faute à un calendrier paralysé par le bac. Catherine Petitot, secrétaire générale adjointe du SNPDEN, propose en conséquence un «choc de simplification».

Si le bac est trop cher, faut-il le supprimer ?

Le supprimer, non. Mais il faut le transformer, sur un temps beaucoup plus court, avec moins d’épreuves finales et davantage de contrôle continu. C’est un aménagement auquel il faut réfléchir section par section.

N’est-ce pas le risque de mettre à terre un symbole de la méritocratie républicaine ?

La France est le seul pays d’Europe avec un système tel que celui-ci. Nos jeunes ne pâtiraient pas d’un nouveau dispositif, car en terme d’orientation, le jeu est fait bien avant le bac. Le dossier d’admission post-bac, avec le bulletin scolaire et le contrôle continu, constitue la véritable sélection vers les études universitaires. Les résultats au bac ne fondent plus l’orientation. Celle-ci est réalisée en amont. A nos yeux, il n’est pas nécessaire de dépenser autant d’énergie et d’argent pour cet examen