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Libération

Les Spanghero font pression sur leur maison-mère

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Les 230 salariés de l'usine, qui risquent de perdre leur emploi, manifestent ce lundi devant une autre filiale de Lur Berri dans l'espoir d'obtenir de meilleures conditions de plan social.
L'entrée de l'usine de Spanghero à Castelnaudary, le 26 avril. (Photo Eric Cabanis. AFP)
par AFP
publié le 10 juin 2013 à 9h35

Les salariés de Spanghero, l’entreprise de Castelnaudary (Aude) menacée de disparaître à cause du scandale de la viande de cheval, ont entrepris lundi matin de bloquer un établissement Labeyrie à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), continuant ainsi à faire pression sur la maison-mère Lur Berri, a indiqué un représentant du personnel. Ils étaient une cinquantaine à se poster vers 6 heures devant les accès de l’usine, a dit à l’AFP par téléphone Jean Aparicio, élu Force Ouvrière.

C’est la troisième opération menée en moins d’une semaine par les employés de Spanghero contre la coopérative basque Lur Berri, qui a racheté leur entreprise en 2009 et détient aussi 49,8% du capital de la maison mère de Labeyrie depuis 2010. Les 230 salariés de Spanghero, très éprouvés, veulent obtenir de Lur Berri plus d’argent pour accompagner leur plan social.

Ils risquent d'être pour une grande partie, voire tous, licenciés dans quelques semaines. Leur entreprise a brutalement sombré depuis sa mise en cause par le gouvernement mi-février comme un acteur majeur du scandale européen de la viande de cheval. Les clients se sont massivement détournés d'une société accusée d'avoir sciemment revendu du cheval à la place de bœuf à des entreprises produisant elles-mêmes des plats cuisinés comme des lasagnes pour de grandes marques ou de grands distributeurs.

La société est en liquidation judiciaire