Une grève mardi en France d’aiguilleurs du ciel a entraîné l’annulation d’un quart des vols prévus et poussé Paris et Berlin à demander à Bruxelles de surseoir à son projet de libéralisation du contrôle aérien présenté dans l’après-midi au Parlement européen.
Selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), 1 800 vols ont été annulés en France, alors qu'en moyenne «il y a 7 650 vols sur la journée», mais la situation était «globalement assez calme dans les aérogares» en raison des mesures prises en amont. La DGAC avait demandé aux compagnies de réduire leur programme de vols de 50% de mardi à jeudi dans certains aéroports : Roissy, Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Selon les données recueillies par l'AFP, les taux d'annulation allaient de 30% à 50% dans la plupart de ces aéroports. D'autres sites ont également été touchés, certains fermant leurs portes comme Tarbes, Montpellier ou Perpignan, a indiqué la DGAC.
Le syndicat autonome des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), majoritaire chez les aiguilleurs, avait dans un premier temps déposé un préavis de mardi à jeudi, afin de dénoncer «les conséquences des contraintes européennes» pour les contrôleurs, mais ce préavis, valable pour le 13 juin, a finalement été levé, grâce à la demande de Paris et Berlin de surseoir à son projet de libéralisation du controle aérien.
D’autres syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) de la DGAC ont appelé à la grève mercredi, en coordination a