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Roms : quand les mairies expérimentent des solutions concrètes

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Roms : la gauche face à ses contradictionsdossier
Aménagement de campements illicites, village d'insertion, médiation... Six élus décrivent les expériences menées - avec plus ou moins de succès - dans leurs communes.
Des personnes de la communauté rom s'apprêtent à dormir dehors après avoir été expulsées de leur camp, le 3 avril 2013 à Lyon. (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 11 juin 2013 à 7h16

La semaine dernière, la police a évacué un camp de Roms à Lille. 200 familles vivaient là depuis près de deux ans. «Cette opération devait avoir lieu. La situation sanitaire était devenue réellement intolérable pour les occupants, et réellement dangereuse», a aussitôt justifié la maire Martine Aubry, dénonçant aussi «la mendicité agressive, la prostitution, et les actes d'incivilité commis par certains des occupants» qui rendaient la vie «réellement difficile» aux habitants du quartier.

La circulaire du gouvernement du 26 août 2012 définit les conditions d'évacuation des campements illicites, insistant sur les nécessaires «solutions d'accompagnement» à proposer en lien avec les associations et les municipalités. Ces dernières n'ont souvent pas attendu la circulaire pour agir. Quand un campement rom s'installe dans leur commune, certaines équipes mettent en place des services a minima (un accès à l'eau, à l'électricité, des sanitaires, récupération des déchets...).

D’autres vont plus loin avec des expérimentations, comme les villages d’insertion ou les mission médiation. Six élus, de droite et de gauche, racontent leurs expériences et les difficultés rencontrées, surmontables ou pas. Tous s’accordent sur un point : la ques