Menu
Libération

Valls favorable à l'ouverture des centres de rétention à la presse

Article réservé aux abonnés
Depuis la création de ces lieux fermés, au début des années 1980, les journalistes n'y avaient pas accès.
Centre de rétention Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes. Environ 50 000 personnes sont passées par les centres de rétention français en 2012. (Photo Frank Perry. AFP)
publié le 11 juin 2013 à 11h42

La presse pourrait, dans quelques mois, pénétrer et travailler dans les centres de rétention administrative (CRA) et les zones d'attente, ces lieux où sont enfermés les étrangers dans l'attente d'une décision concernant leur éloignement du sol français. C'est la position prise par Manuel Valls et confirmée à des représentants d'association et de la presse lors d'une réunion le 4 juin. «Le directeur adjoint de cabinet a indiqué qu'il fallait avancer sur l'accès des journalistes dans les CRA, en le créant et en le protégeant par voie législative», explique la direction de la communication de la place Beauvau. «Il n'y a rien à cacher», a indiqué le 4 juin Raphaël Sodini, le conseiller de Manuel Valls sur les questions d'immigration.

Depuis la création de ces centres au début des années 80 aucun dispositif n'a été prévu pour le travail de la presse dans ces lieux, et l'administration rejette systématiquement les demandes de reportage déposées par les journalistes.

A cette réunion étaient présents des membres de l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), ainsi que des représentants de la campagne Open Access Now menée début 2012 par un collectif d'associations qui réclame que partout en Europe la presse puisse travailler dans les centres de rétention. A l'initiative de cette campagne, on retrouve notamment les ONG Migreurope et Alternatives européennes.

Contraintes et sécurité

Si la position de principe de Manuel Valls prend forme, ce pourrait être à l'occasion du futur projet d