Menu
Libération
Décryptage

Six idées reçues sur le bac

Article réservé aux abonnés
Bac 2014dossier
Dossiers liés
Passage au crible d’idées bien ancrées à propos de l’examen.
publié le 16 juin 2013 à 21h06
(mis à jour le 17 juin 2013 à 10h33)

Sans le sésame tu fais rien dans la vie ?

Le bac pour les études supérieures c'est un peu, comme le chantait Bézu, «Sésame, sésame, sésame ouvre-toi». Se planter au bachot, comme Emile Zola soi-même, ne signifie pas renoncer aux études pour autant. Les diplômes d'ambulancier, d'aide-soignant, d'auxiliaire de puériculture, certains BTS dans des écoles privées, des instituts de force de vente ou le brevet d'Etat d'éducateur sportif, sont tous accessibles sans bac. L'armée recrute aussi des non-bacheliers. Enfin, après quelques années de salariat, il est possible de raccrocher les wagons à l'université avec un DAEU (diplôme d'accès aux études universitaires) ou une capacité en droit.

En dépit de ces alternatives, le discours des conseillers d'orientation reste : «Repasse ton bac d'abord.» «Le bac est un marqueur social, et constitue encore un rempart contre le chômage» , explique Michel Muller de l'Onisep. Selon le Cereq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications), trois ans après avoir quitté l'école, 41% des jeunes non diplômés sont au chômage contre 13% pour les titulaires d'un bac ou équivalent.

Avec la filière S toutes les portes s’ouvrent ?

Et dire qu'à ses débuts, en 1808, le bachot snobait les sciences au profit des langues mortes ! Aujourd'hui, un bachelier sur quatre passe un bac scientifique. Et les élèves de S représentent la moitié des bacheliers généraux. Pourtant, ils ne sont que 44% d'élèves à avoir opté pour cette série par goût des sciences. Le reste parce qu'elle «ouvre toutes les portes» : de médeci