Menu
Libération

Dossier Bettencourt : l’invitation au voyage

Article réservé aux abonnés
Justice. La Cour de Cassation décidera demain s’il y a lieu de dépayser à nouveau l’instruction de l’affaire.
publié le 18 juin 2013 à 22h16

C'est un dossier maudit, un dossier voyageur. Un dossier «rétif à toute normalité» et qui «corrompt comme un virus tous ceux qui, de près comme de loin, y ont joué un rôle», a osé hier après-midi, devant la Cour de cassation, Me Spinosi, l'avocat désigné par les sept personnes mises en examen dans le dossier Bettencourt pour contester l'impartialité du juge Gentil. Le dossier Bettencourt, après avoir épuisé le tribunal de Nanterre, aura-t-il également raison de celui de Bordeaux ? Le juge Gentil sera-t-il dessaisi, ouvrant un avenir judiciaire potentiellement plus lumineux à Nicolas Sarkozy et les autres mis en examen ? La Cour de cassation (qui juge le droit, et non les faits) rendra son avis demain matin.

Elle déterminera si oui ou non les trois magistrats en charge de l'instruction depuis plus de deux ans et demi à Bordeaux ont pu faire naître un soupçon d'impartialité sur la procédure. Gentil, en désignant comme médecin-experte son témoin de mariage, et les deux autres juges, en s'exprimant dans la presse. Sophie Gromb avait été mandatée pour examiner l'état de santé de Liliane Bettencourt dans le volet abus de faiblesse. Pour Me Spinosi, dont on n'en attendait pas moins, «les liens intimes corrompent l'impartialité». «Il existe une dépendance amicale» entre le juge et l'experte, plaide ce dernier. Pour l'avocat général, ce lien «ne suffit pas à demander le dessaisissement des magistrats». A peine est-il <