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Entretien d'embauche : mieux vaut habiter Paris que le 93

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Une étude montre qu'à qualification égale les candidats dans la restauration sont discriminés par leur adresse en Seine-Saint-Denis.
par AFP
publié le 18 juin 2013 à 19h22

Un candidat à l’embauche dans la restauration a moins de chance de décrocher un entretien si son adresse est située en Seine-Saint-Denis plutôt qu’à Paris, selon une étude sur les discriminations territoriales transmise mardi à l’AFP.

Réalisée pour l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), elle se base sur la méthode du «testing»: 3 000 CV fictifs ont été envoyés en réponse à des offres d'emploi de serveurs ou cuisiniers entre octobre 2011 et février 2012. Six profils identiques ont été construits à l'exception de l'adresse des demandeurs située dans des quartiers huppés, moyens ou populaires de Paris ou Seine-Saint-Denis. «La mesure des écarts deux à deux de réponse aux candidatures en fonction des différentes adresses met en avant un effet très fort du département», selon les auteurs.

Ainsi, un serveur non qualifié qui répond à une offre avec une adresse parisienne a 20% de chances de décrocher un entretien, alors que ses chances tombent à 10% avec une adresse dans le 93. L'écart est plus important «pour les profils de serveurs que pour ceux de cuisiniers», ajoutent-ils. Cela peut s'expliquer, selon eux, par le manque de cuisiniers disponibles sur le marché de l'emploi ou parce que le métier de serveur «est plus en contact avec les clients».

Cette profession «demande la maîtrise de codes de communication spécifiques, sur lesquelles les préjugés des employeurs pourraient être plus importants.»

Par ailleurs, l'effet du dépa