Il faut rendre grâce à André Grimaldi. Grâce à lui, l’hôpital n’est pas tout à fait endormi. A la retraite, ce diabétologue de l’hôpital la Pitié-Salpêtrière - à l’origine d’un vaste mouvement de rébellion contre la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) - continue de se révolter. Et de se battre pour un système de santé solidaire. Régulièrement, il fait part - dans une sorte de newsletter - de ses découvertes, voire des absurdités de notre système de santé.
La dernière sortie, cette semaine, pointe une série d'économies possibles. Exemples : «Si les nouvelles statines [médicaments anticholestérol, ndlr] étaient remboursées comme les génériques, on économiserait 500 millions d'euros.»
Autre cas : «Si on remplaçait pour le traitement de la DMLA [Dégénérescence maculaire, liée à l'âge, qui rend peu à peu aveugle, ndlr] le Lucentis par l'Avastin, aussi efficace et 40 fois moins cher, on économiserait 200 millions.»
Plus osé, cette fois-ci : «Si on choisissait la Sécu "complémentaire" plutôt que les complémentaires santé privées, subventionnées par des exonérations fiscales et sociales, on économiserait… plusieurs milliards.» Enfin, il fait une hypothèse : «Si les hôpitaux de Paris ne se permettaient pas de dépenser un demi-million d'euros juste pour savoir ce que pensent ceux qui y travaillent, et si l'assurance-maladie arrêtait son pseudo-accompagnement des diabétiques en gaspillant 200 millions, et si elle se préoccupa