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Affaire du Carlton : pourquoi le procureur estime que DSK n’est pas un «proxénète»

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Au terme de plus d'un an d'enquête des juges d'instruction, le parquet a estimé la semaine dernière que DSK ne pouvait être renvoyé devant un tribunal pour proxénétisme. «Libération» a eu accès à l'analyse juridique du procureur.
Dominique Strauss-Kahn, à Paris en février. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 19 juin 2013 à 18h22
(mis à jour le 19 juin 2013 à 20h06)

En participant à des parties fines pendant plus de deux ans, DSK s'est-il rendu coupable de proxénétisme ? Non, a répondu le procureur de Lille, dans son réquisitoire définitif rendu la semaine dernière et qui s'est prononcé pour un non-lieu en faveur de l'ancien président du FMI. Il a estimé en revanche, que les chefs d'entreprises qui ont organisé les soirées à Paris, Washington ou encore dans le nord de la France devaient être jugés. Le procureur n'a pas le dernier mot, et les juges d'instruction peuvent décider d'ici un mois de renvoyer DSK devant un tribunal correctionnel. En attendant leur décision, Libération a pu prendre connaissance de l'analyse juridique de l'affaire du Carlton par le procureur, une analyse qui sera prise en compte même si DSK devait finalement comparaître.

Parce que... rien ne prouve que DSK savait que les filles étaient des prostituées

Pour le parquet de Lille, il n'existe aucune preuve dans le dossier montrant que DSK connaissait le statut des femmes présentes lors des parties fines, à savoir celui de prostituées. Lui a toujours nié. Et selon le procureur, il n'existe que des «suppositions, des impressions», émanant le plus souvent des femmes présentes ces soirs là, mais aucun «fait objectif». Cette question est centrale dans le dossier. Car le délit de proxénétisme suppose «la connaissance de la qualité des prostituées ». Lors de l'instruction, les participantes ont