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Libération
Récit

A Lyon, la violence d'extrême droite en jugement

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Trois membres du GUD comparaissent cet après-midi pour une agression raciste. Un acte pas isolé dans la métropole selon l'avocat des victimes.
publié le 20 juin 2013 à 10h19

Les militants antiracistes y voient l'une des multiples illustrations du climat de violence que fait régner l'ultra-droite à Lyon. Ce jeudi après-midi, trois membres du GUD doivent comparaître devant le tribunal correctionnel pour «violences aggravées, en réunion et à connotation raciste».

Le 20 mai dernier, vers 3 heures du matin, ces trois militants d'extrême-droite âgés de 19, 20 et 24 ans ont pris à partie deux couples qui rentraient chez eux à vélo au motif que l'une des deux femmes était de type asiatique. «Tu déshonores notre pays parce que tu fréquentes une asiatique», aurait déclaré l'un des agresseurs. Après avoir violemment frappé les hommes et la femme à coups de pieds et de poings, ils ont pris la fuite, mais ont été interpellés un peu plus tard par une patrouille de police.

Pour Bertrand Sayn, l'avocat des victimes, il ne s'agit pas là d'un fait isolé. «Le nombre des agressions est en augmentation à Lyon et dans sa périphérie. Et il s'agit de faits démonstratifs, en pleine rue», dénonce-t-il. «Depuis deux ans, commerçants, militants et simples passants sont victimes d'intimidations et d'agressions physiques sous prétexte qu'ils portent un badge du Che, militent dans une organisation politique ou ne paraissent pas français. Ainsi, une vingtaine de bars, de restaurants, de locaux associatifs sont régulièrement attaqués», accuse la section lyonnaise de SOS Racisme. Au total, le Collectif de vigilance 69 contre l'