Pour les avocats des parties civiles, ce procès est celui de «deux jeunes fascistes». Pour celle des accusés, c'est celui de deux garçons «en état d'imprégnation alcoolique massive». Le 18 mai vers 3 heures du matin, deux couples rentrent chez eux à Lyon. Ils croisent un groupe d'une dizaine d'individus. Christophe C., l'un des deux hommes jugés hier par le tribunal de Lyon, leur barre la route. L'un des conjoints des couples tente de calmer le jeu, mais Christophe C., David P., l'autre prévenu, et un mineur qui comparaîtra devant le tribunal pour enfants, répondent par des coups. A son tour, le deuxième conjoint est frappé. Les agresseurs montent sur le capot d'une voiture pour lui donner des coups de pied dans la tête ainsi qu'à son ami. Continuent à les frapper au visage alors qu'ils sont au sol, inconscients. Malgré des séquelles physiques et psychologiques, les deux hommes s'en sont sortis.
Les agresseurs en fuite sont interpellés par une patrouille de police. Christophe C. et David P. ne nient pas les faits. «On était alcoolisés et on a fait une grosse connerie», admet le premier. La veille, cet homme de 24 ans manifestait contre le mariage homo. Il reconnaît son appartenance au GUD, «un syndicat étudiant d'extrême droite». David P., 21 ans, se dit sympathisant de ce mouvement, mais pas adhérent.
L'agression avait-elle un mobile raciste ? L'une des deux femmes est d'origine réunionnaise, Christophe C. aurait accusé son conjoint de