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Décryptage

Tourisme : le secteur espère sortir de la dépression

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Les professionnels du tourisme essaient de se persuader que le cocktail météo maussade - crise ne les plombe pas trop, malgré le manque à gagner engrangé depuis le début de l’année.
A Biarritz, en mai. (Photo Gaizka Iroz. AFP)
publié le 22 juin 2013 à 9h51
Ça y est, c'est officiellement l'été. Le soleil sur la peau, le diabolo en terrasse, le bruit des vagues, le sable entre les orteils ou le barbecue en famille... c'est pour bientôt. Tout le monde a envie d'y croire. En premier lieu les professionnels du tourisme. Car avec une chute de l’ensoleillement d’au moins 20% sur le premier semestre 2013, par rapport aux normales de saison, l’économie du secteur touristique serait en berne. Et alors que l’été calendaire est enfin là, le soleil se fait attendre. Comme chaque année, le mois d’août n’inquiète pas outre mesure les acteurs du tourisme, car les Français y restent assez fidèles. Mais les réservations pour le mois de juillet se font attendre.

L’hôtellerie croise les doigts

En pleine réunion de crise à Lourdes après la crue exceptionnelle du milieu de semaine qui a mis à l'arrêt toute l'activité économique, Roland Héguy, le président de l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration, confirme que le «retard va être difficile à rattraper». Depuis le 1er janvier, son organisation note un recul du nombre de nuitées de l'ordre de 7%, ainsi qu'une baisse du chiffre d'affaire global de 10 à 15%, 35% pour l'activité de restauration en terasses. «La météo joue un rôle prépondérant sur l'acte d'achat du client», selon lui. Alors les réservations pour cet été traînent, les annulations se multiplient. Et la fenêtre de beau temps de la semaine dernière, vite refermée, n'a pas permis aux chefs d'entreprise du secteur de penser à l'été. «Si la météo est frileuse, les patrons aussi, explique Roland Héguy. Pratiquement aucun contrat saisonnier n'est encore signé». Les quelque 300 000 saisonniers d'été attendront donc encore un peu. «On croise les doigts pour que ça s'arrange vite» conclut-il.

Les campings optimistes

Son de cloche curieusement moins catastrophé du côté des campings. La Fédération de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) note un taux normal de réservation pour le mois d'août. Mais un retard de 8 à 10% pour le mois de juillet. «C'est mieux qu'il y a quelques semaines où on était à -20 ou