L’hôtellerie croise les doigts
En pleine réunion de crise à Lourdes après la crue exceptionnelle du milieu de semaine qui a mis à l'arrêt toute l'activité économique, Roland Héguy, le président de l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration, confirme que le «retard va être difficile à rattraper». Depuis le 1er janvier, son organisation note un recul du nombre de nuitées de l'ordre de 7%, ainsi qu'une baisse du chiffre d'affaire global de 10 à 15%, 35% pour l'activité de restauration en terasses. «La météo joue un rôle prépondérant sur l'acte d'achat du client», selon lui. Alors les réservations pour cet été traînent, les annulations se multiplient. Et la fenêtre de beau temps de la semaine dernière, vite refermée, n'a pas permis aux chefs d'entreprise du secteur de penser à l'été. «Si la météo est frileuse, les patrons aussi, explique Roland Héguy. Pratiquement aucun contrat saisonnier n'est encore signé». Les quelque 300 000 saisonniers d'été attendront donc encore un peu. «On croise les doigts pour que ça s'arrange vite» conclut-il.
Les campings optimistes
Son de cloche curieusement moins catastrophé du côté des campings. La Fédération de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) note un taux normal de réservation pour le mois d'août. Mais un retard de 8 à 10% pour le mois de juillet. «C'est mieux qu'il y a quelques semaines où on était à -20 ou