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Libération

Au Conseil du culte musulman, la guerre des clans reprend

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Religion. L’élection du nouveau président se fait dans la douleur. En cause : l’absence de renouvellement et les luttes d’influence.
publié le 23 juin 2013 à 22h26

Ambiance électrique hier, Porte de Bagnolet à Paris, où se tenait la première assemblée générale du CFCM (Conseil français du culte musulman) issu des élections du 8 juin. Juste avant le déjeuner, la quinzaine de délégués de la Grande Mosquée de Paris (GMP, sous obédience algérienne) s’est retirée, ouvrant ainsi une crise au sein d’une instance déjà fortement fragilisée. Les 90 délégués composant l’assemblée générale - pour moitié élus le 8 juin et pour l’autre choisis par les grandes fédérations musulmanes - étaient là pour se choisir un nouveau bureau et un nouveau président. Un exercice visiblement compliqué : les dernières quarante-huit heures, avaient donné lieu à des tractations en coulisse et entériné un accord devant, a priori, porter Dalil Boubakeur, l’inamovible recteur de la Grande Mosquée de Paris, à la tête du CFCM.

Las ! Profitant de la bonne volonté affichée du Rassemblement des musulmans de France (RMF), sous contrôle du Maroc, l’insatiable GMP a tenté hier, d’arracher une vice-présidence, en plus de la présidence. Une demande jugée exorbitante par les autres délégués de l’AG.

Dans la foulée des ambitions de la GMP, une autre fédération musulmane, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), a réclamé elle aussi un poste supplémentaire au sein du bureau. La cacophonie a ainsi duré toute la journée, provoquant la colère d’un certain nombre de délégués de l’AG, souvent les plus jeunes, qui ont dit leur ras-le-bol de ces luttes intestines et d’