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La France, bonnet d’âne pour les instits et les non-diplômés

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Education. Le rapport annuel de l’OCDE pointe les faiblesses françaises, alors que le gouvernement lance la refondation de l’école.
publié le 25 juin 2013 à 21h56

Mieux vaut être bardé de diplômes, enseigner dans le secondaire ou encore faire attention à manger équilibré, plutôt que d'avoir uniquement le brevet, être instit ou manger gras et pas cher au risque de devenir obèse. Le 21e rapport annuel «Regards sur l'éducation» de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) publié hier, qui compare une série d'indicateurs dans 42 pays, confirme des tendances déjà observées, notamment sur l'importance du diplôme pour se protéger du chômage et sur les salaires des instits français à la traîne par rapport à leurs voisins européens. Il éclaire certaines réformes engagées par le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon. Décryptage.

Les profs mieux lotis que les instits

En début de carrière, un professeur des écoles touche, en France, 23 077 euros brut par an - 11% de moins que la moyenne de l'OCDE -, ce qui le place au 25rang des 36 pays observés. Il comble en partie son retard en fin de carrière. Mais il progresse beaucoup plus lentement qu'ailleurs. Le rapport pointe aussi les salaires relativement bas dans le secondaire français. Mais il prend en compte les traitements de base, sans les primes et les heures supplémentaires, qui ne sont pas négligeables dans le secondaire.

Plus intéressant, le rapport compare les conditions de travail du primaire et du secondaire. En France, l’écart est particulièrement marqué, au désavantage des instituteurs. Après quinze ans d’ancienneté, ceux-ci gagnent 9% de moins que leurs collègues