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Antifas lyonnais : «Nos valeurs sont pour la solidarité entre les peuples»

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Qui sont les Antifas lyonnais ? Rencontre avec des militants qui se battent sur de nombreux terrains, le principal étant la lutte contre l'extrême-droite.
publié le 25 juin 2013 à 21h19

«Lyon, on a toute l'extrême-droite réunie», expliquent les Antifas lyonnais. Les groupuscules ultra des Jeunesses nationalistes et de l'Oeuvre française à l'encontre desquelles la préfecture du Rhône vient d'annoncer qu'une procédure de dissolution a été lancée, sont particulièrement actifs dans la région. «Et on a des pouvoirs publics qui sont dans un certain laisser-faire», poursuivaient ces militants avant que la décision de dissolution soit connue. Leur principal combat est la lutte contre l'ultra-droite. Depuis plus de 4 ans, ils se battent pour la fermeture de la Traboule, le local des Identitaires situé dans le centre historique de Lyon. En vain. La mairie et la préfecture répondent que cet «établissement recevant du public (ERP)» est en règle avec la législation.

Aux pouvoirs publics, les Antifas lyonnais reprochent également «leur logique institutionnelle étatique» qui les renvoie dos-à-dos avec l'extrême-droite. «On ne tolère pas d'être comparés. Eux militent pour la race blanche, nos valeurs sont à l'opposé : contre le racisme, pour la solidarité entre les peuples». La lutte contre «l'anti-sexisme, la solidarité avec les sans-papiers et les roms» font aussi partie de leurs engagements au quotidien.

A priori, ils ne se sentent pas directement menacés par les groupuscules d'extrême-droite. «Ils ne nous cherchent pas, ils agressent les immigrés, les homos. Quand on organise des repas avec les sans-papiers ou des