Le groupuscule d’extrême droite Troisième Voie et son service d’ordre les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) ont annoncé mardi leur auto-dissolution, alors qu’une vidéo de la rixe entre Clément Méric et des skinheads est aux mains des enquêteurs.
Le gouvernement avait lancé il y a deux semaines les procédures de dissolution de ces mouvements quelques jours après la mort le 6 juin de ce jeune militant de l'extrême gauche frappé par un skinhead lors d'une bagarre à Paris. Ce skin de 20 ans, Esteban Morillo, avait reconnu être un «sympathisant» de Troisième Voie.
Mais Serge Ayoub, alias «Batskin», et leader de ces groupes, a préféré devancer les choses. «J'ai dissous pour l'honneur, pour ne pas être dissous par d'autres. Ces tartufferies, c'est fini», a-t-il déclaré lors d'un point-presse, précisant que la dissolution était enregistrée depuis «une semaine» à la préfecture.
Une manœuvre «vaine» selon le ministère de l'Intérieur «dont le seul objet est de contourner la procédure de dissolution administrative». Esteban Morillo, qui a reconnu avoir frappé Méric, a été mis en examen et placé en détention provisoire le 8 juin, trois jours après la bagarre mortelle. Mais le juge d'instruction, à la différence du parquet, a estimé qu'il n'avait pas l'intention de tuer.
Il a été mis en examen pour «violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner», alors que le parquet avait ouvert une information judiciaire pour