«Il faudra donc nous appeler les Ligéritains...euh non les Loirétains» ; le président du conseil général du Loiret, Eric Doligé, s'emmêle encore un peu les pinceaux. Il faut dire que ça ne fait que quelques heures que les habitants de son département ont «un nom de famille» comme il dit. Le dictionnaire préfère parler de gentilé, ou d'ethnonyme, pour définir le nom des habitants d'un lieu. Après la Somme (les Samariens) et l'Ille-et-Vilaine (les Brétilliens), le Loiret est le troisième département à baptiser ses habitants en 2013. Au terme de processus variés.
Car en France, les gentilés n'ont aucune valeur juridique. Aucun texte officiel pour les graver dans le marbre: seul leur usage permet de les faire exister. Une exception a été faite pour les noms des habitants des pays étrangers qui font l'objet d'une «recommandation» au Journal officiel. Aucune règle ne définit donc non plus comment cette dénomination doit être formée.
Dans le Loiret, raconte Eric Doligé «depuis quelque temps, paraissaient dans les médias des noms divers et variés, non validés, pour définir les habitants du département. C'est ce qui nous a décidé». Pour que ce nom soit légitime aux yeux de tous, les habitants du Loiret ont dans un premier temps été invités à f