Les ministres de l’Education, Vincent Peillon, et de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, étaient hier à l’université de Lyon-I, pour lancer les écoles supérieures du professorat et de l’éducation qui vont ouvrir à la rentrée. Une visite pour marquer l’un des grands chantiers du quinquennat : la refonte de la formation des profs démantelée sous Sarkozy.
Il s’agit, en formant mieux les profs, d’améliorer les résultats d’une école en perte de vitesse. Second objectif, crucial aussi : freiner la crise des vocations. En maths, en lettres ou en anglais, on n’arrive plus à pourvoir les postes au concours. En proposant une formation solide et des débuts dans le métier progressifs, après la réforme sarkozyste qui avait consisté à envoyer les jeunes profs dans les classes sans préparation, le gouvernement espère attirer des étudiants. Sinon, avec la hausse attendue des élèves et les départs massifs en retraite, on risque de manquer de profs dans certaines disciplines.
Trente écoles supérieures du professorat et de l’éducation, une par académie, vont ouvrir en septembre au sein des universités. Les étudiants pourront y suivre un master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation - autre nouveauté -, qui proposera quatre spécialités : enseignant du primaire, du secondaire, encadrant (comme le conseiller principal d’éducation) et «ingénierie de l’éducation».
Les étudiants prépareront à la fois le master et les concours (professeur des écoles, Capes, etc.), et feron