La communauté du renseignement et le monde politique démentent les révélations du Monde sur le «Big Brother français». A savoir l'existence supposée à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) d'un système de collecte des données électromagnétiques des Français et des étrangers. Il ne s'agirait pas d'enregistrements des conversations ou de contenu des mails mais de connexions entre ordinateurs, d'adresses IP, d'accès à Facebook, Twitter, Google… et de données téléphoniques (numéros, date, heure, lieu et durée de l'appel). Selon le Monde, ces «métadonnées» seraient «compressées et stockées, à Paris, sur trois niveaux, boulevard Mortier, dans les sous-sols du siège de la DGSE». Les sept autres services de renseignements, intérieurs de la DCRI, douaniers de la DNRED ou militaires de la DRM, piocheraient dans cette base secrète baptisée «infrastructure de mutualisation» les données techniques de tel ou tel terroriste ou espion pour connaître et identifier ses contacts. C'est ainsi que la DGSE aurait fait tourner sa machine pour livrer à la DCRI les connexions et appels de Mohamed Merah.
Opérateurs. Un conseiller de Matignon qui autorise les «interceptions téléphoniques et de flux internet» dans les cas prévus par les lois de 1991 et de 2006 conteste les «interprétations» du Monde. Au nom de la Commission nationale de contrôle des interceptions de séc