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Libération

Le patron des sénateurs dénonce la surpopulation

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Jean-Pierre Bel a visité hier Fleury-Mérogis, plus grand centre pénitencier d’Europe.
publié le 4 juillet 2013 à 21h56

Le président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel, qui s'est rendu hier au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, a annoncé que d'ici l'examen du texte de loi sur la réforme pénale, cet automne, «tous les sénateurs devront visiter une prison». Jean-Pierre Bel, accompagné du sénateur socialiste André Vallini, s'est entretenu avec les détenus et le personnel. Ouvert en 1968, Fleury-Mérogis est le plus grand centre pénitentiaire d'Europe. Il accueille 3 838 détenus pour une capacité de 2 745 places, soit un taux d'occupation de 143% qui atteint même 160% dans la maison d'arrêt pour les hommes. «Le taux de détention en France atteint des sommets, nous sommes dans une situation critique», a souligné Jean-Pierre Bel.

La surpopulation carcérale est dénoncée depuis des années par les associations qui interviennent auprès des familles de détenus. En 2008, des prisonniers avaient filmé leurs difficultés quotidiennes et l’état de délabrement de certaines parties de Fleury-Mérogis.

Cette situation est «révolue», selon l'administration pénitentiaire qui reconnaît que les cellules étaient à l'origine conçues pour une personne, et ont été réaménagées afin d'en accueillir deux. «Il n'y a pas de matelas au sol comme dans d'autres prisons, affirme le directeur de la prison, Hubert Moreau. Les cellules ont été dotées de lits superposés.» Après leur visite, Jean-Pierre Bel et André Vallini ont assuré ne pas avoir observé de cellules