La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) «intercepte la totalité des communications» en France pour les stocker «pendant des années» en dehors de tout contrôle, écrit jeudi le Monde.
Sollicité par l'AFP, Matignon a affirmé jeudi soir que les assertions du quotidien étaient «inexactes». «Plusieurs services font des interceptions de sécurité, DGSE, DCRI et douanes. L'ensemble de ces interceptions sont régies par la loi de 1991. C'est une décision du Premier ministre (de procéder à des interceptions) après avis de la CNCIS qui a ensuite le pouvoir de contrôler et de vérifier les interceptions», a-t-on expliqué. On a assuré qu'il y avait «une traçabilité de toutes les requêtes».
La mise en cause par le Monde de la DGSE intervient alors que des allégations d'espionnage des institutions et citoyens européens par les Etats-Unis ont provoqué une vague d'indignation en Europe. Selon le Monde, la DGSE «collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs en France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger : la totalité de nos communications sont espionnées».
Le fruit de cette collecte (courriels, SMS, relevés d'appels téléphoniques, Facebook, Twitter ...) est ensuite stocké «pendant des années» dans un supercalculateur au siè