Menu
Libération

Les prud'hommes refusent l'expertise demandée par Kerviel

Article réservé aux abonnés
L'ancien trader demandait ce contrôle dans l'espoir de prouver qu'il n'a pas fait perdre d'argent à la Société générale, comme il l'affirme.
L'ex-trader de la Société générale, Jérôme Kerviel, quitte le cabinet de son avocat, le 24 octobre 2012 à Paris. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
par AFP
publié le 4 juillet 2013 à 11h15
(mis à jour le 4 juillet 2013 à 11h37)

Le conseil des prud’hommes a rejeté, jeudi, la demande d’expertise formulée par Jérôme Kerviel sur les conditions de la perte subie par la Société Générale en 2008, et fixé la prochaine audience de jugement au 24 mars 2014. Le fondement de ces demandes d’expertise a été considéré comme illégitime, a indiqué à l’AFP l’un des conseils de la Société Générale, Me Arnaud Chaulet.

«Je suis déçu», a commenté Jérôme Kerviel à la sortie de l'audience. «J'aurais bien aimé pouvoir avoir cette expertise pour sortir de ce calvaire, parce que je commence vraiment à en avoir marre. Je suis dégoûté», a-t-il dit. «Je sais qu'il n'y a eu aucune perte, il n'y a jamais eu de perte de cinq milliards d'euros à la Société Générale», avait martelé, avant l'audience, l'ancien trader, licencié en 2008 pour faute lourde et actuellement sans emploi.

Avant l’audience du 24 mars 2014, Jérôme Kerviel pourra de nouveau formuler une demande motivée d’expertise devant le bureau de jugement.

L'ancien trader, qui conteste son licenciement pour faute lourde, réclamait au conseil des prud'hommes une expertise comptable et financière «pour prouver qu'il n'y a pas de perte», avait-il déclaré avant l'audience, rejoint par le co-président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon. Les deux hommes, qui s'étaient retrouvés devant le bâtiment avant la première audience de la juridiction sociale, s'étaient chaleureusement salués avant d'entamer une discussion devant une forêt de micros et de