Le 30 juin, une centaine de caravanes s'installe sur un terrain de rugby à Nice, faute, selon ses occupants, d'avoir pu accéder au terrain réquisitionné par la préfecture. Ces tsiganes évangéliques sont aussitôt enjoints par Christian Estrosi, maire de Nice, de quitter les lieux. «J'en ai maté d'autre, je vous materai» aurait déclaré l'édile. Quarante-huit heures plus tard, la communauté lève le camp, Christian Estrosi crie victoire. Ce week-end, alors invité au Grand Rendez-vous d'Europe 1, il s'est félicité de sa gestion musclée de l'affaire, appelant les maires de France à la «révolte». Depuis, les propos du vice-président de l'UMP ont provoqué de vives réactions.
Jointe par Libération, la préfecture des Alpes-Maritimes admet «le caractère illicite de l'installation mais reconnaît que celui-ci est à mettre en balance avec le manque de terrains d'accueils disponibles pour les gens du voyage dans le département».
Du côté des gens du voyage, on dénonce des déclarations électoralistes. Témoignages.
Désiré Vermeersch, président d’Action Grand Passage (AGP), membre de la Commission nationale consultative des gens du voyage. Il a assuré la médiation entre les gens du voyage concernés et la préfecture :
«Il faut d'abord rappeler une réalité : dans les Alpes-Maritimes, il n'y a jamais eu d'aire de grand passage de construite, malgré la législation et l'obligation du conseil