C'était la dernière étape parlementaire pour le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche : le texte a été définitivement adopté, hier, par un ultime vote des députés. Les socialistes et les radicaux de gauche ont voté, à main levée, en faveur de la dernière mouture issue de la commission mixte paritaire tandis que le Front de gauche, l'UMP et l'UDI votaient contre. Après avoir retoqué le texte en première lecture, les écologistes ont, cette fois, choisi de s'abstenir au vu de «plusieurs avancées», notamment sur la reconnaissance du statut de doctorant ou sur les conseils d'administration des universités.
Le projet de loi porté par la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, entend améliorer la réussite étudiante, avec une spécialisation progressive en licence ou la priorité donnée aux bacheliers professionnels et technologiques pour entrer en BTS et en IUT, en instaurant des quotas par académie et par filière. L’idée est d’éviter que ces jeunes n’atterrissent par défaut à la fac alors qu’ils y sont mal préparés, et qu’ils échouent.
Le texte veut aussi renforcer le rayonnement de la recherche et corriger la loi de 2007, qui avait été très contestée, instaurant l'autonomie des universités (la LRU dite encore loi Pécresse). «Il s'agit d'une "loi de gauche" destinée, entre autres, à porter 50% d'une classe d'âge à un niveau équivalent à bac + 3 et à relancer "l'ascenseur social", mais aussi à participer au redressement du pays avec un