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Libération
Récit

Ramadan : un pépin dans les dates

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Prévu hier puis repoussé à aujourd’hui, le début du jeûne sème la discorde.
publié le 9 juillet 2013 à 21h46

Un joyeux cafouillage ! La date du début de ramadan, le 9 ou le 10 juillet, a jeté la confusion au sein de la communauté musulmane de France, où les divisions se sont affichées au grand jour.

Habile politique en temps ordinaire, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a été contraint au grand écart. Avec sa casquette de président du Conseil français du culte musulman (CFCM), il annonçait bel et bien, lundi, dans un communiqué, que le ramadan débuterait en France le 9 juillet. «Le CFCM souhaite à toute la communauté musulmane un heureux mois de ramadan», disait-il. Il y rappelait que lors d'un colloque organisé par le CFCM le 9 mai, les principales fédérations musulmanes de France avaient convenu de fixer, selon les tables astronomiques, c'est-à-dire par méthode scientifique, le début du ramadan au 9 juillet. Mais dès lundi soir, la polémique a surgi un peu partout en France. Traditionnellement, la date du début du jeûne est fixée, lors de la «nuit du doute», par l'observation à l'œil nu de la montée du croissant de lune. Las ! On n'a pas pu l'apercevoir en France ni, surtout, en Arabie Saoudite ou en Algérie. Devant la levée de boucliers, Dalil Boubakeur a dû faire machine arrière et balayer d'un communiqué la réforme voulue par le CFCM, déjà très contestée par les milieux traditionalistes et orthodoxes de l'islam de France.

Mais le coup de poignard, au final, est venu de l’Algérie, qui contrôle la Grande Mosquée de Paris, et qui a