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Déjà sur le gril, Tapie se fait saisir

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Les juges ont mis sous séquestre une partie des biens et des finances de l’homme d’affaires mis en examen. Bernard Tapie fait appel, craignant pour la santé de ses entreprises.
publié le 10 juillet 2013 à 22h26

La justice tape Bernard Tapie au portefeuille. Comme l'a révélé hier le Monde, les juges d'instruction en charge de l'affaire ont ordonné, avec l'accord du parquet de Paris, la saisie conservatoire d'une partie de ses biens. Les magistrats ont signé leurs premières ordonnances le 28 juin, jour où ils ont mis Bernard Tapie en examen pour «escroquerie en bande organisée» dans l'affaire de l'arbitrage qui a soldé, pour 403 millions d'euros, le litige entre l'ex-propriétaire d'Adidas et le Consortium de réalisation (l'entreprise publique chargée de liquider les actifs pourris de l'ex-Crédit lyonnais).

«Aucune manipulation». Les juges ont donné raison à l'Etat, qui avait réclamé que les biens de Tapie soient gelés (il en conserve la jouissance, mais ne peut pas les vendre), en attendant que la justice se prononce sur le caractère frauduleux de l'arbitrage. Cette demande visait uniquement à garantir «la réparation éventuelle d'un préjudice qui aurait été subi par l'Etat, c'est-à-dire par le contribuable», a indiqué hier le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, ajoutant qu'il n'y avait «aucune forme de manipulation» du gouvernement envers Tapie. «La saisie vise à s'assurer qu'il n'organise pas son insolvabilité», précise une source judiciaire.

Bernard Tapie a indiqué hier soir qu'il allait immédiatement contester les saisies. «La France ressemble de plus en plus à la Corée du Nord : on flingue