Après avoir beaucoup hésité, la SNCF a décidé de faire évacuer tous les trains à quai. Il est 18 h 15, vendredi. Le trafic ne reprendra pas à la gare d'Austerlitz. Dans une cohue générale, des centaines de voyageurs descendent des rames, la plupart ne sont pas encore au courant de la gravité de l'accident qui s'est produit à Brétigny, à 30 kilomètres de la capitale. Les trains annoncés au départ et à l'arrivée de la gare disparaissent les uns après les autres de l'écran d'affichage. En lieu et place des horaires, un seul message : «Tous les trains sont supprimés à la gare d'Austerlitz suite à un déraillement. Nous vous invitons à reporter votre départ.» La foule se masse dans le hall de la gare, alors que les quais sont fermés un à un par la police et les militaires présents dans le cadre du plan Vigipirate.
Volontaires. Face à l'afflux de voyageurs, la SNCF, qui a déjà mobilisé tout son personnel présent dans la gare, fait appel à des volontaires qui travaillent dans la galerie marchande. «C'est normal d'aider dans de telles conditions, assure un bénévole. Nous tentons d'aiguiller les voyageurs.» Le bureau de réservations est pris d'assaut. Banlieusards et vacanciers cherchent des solutions pour leur voyage. Les agents invitent les passagers à se reporter sur d'autres gares et conseillent aux touristes de trouver un hôtel. «Aucune reprise du trafic n'est envisagée d'ici à demain matin», explique un cheminot.
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