La SNCF a confirmé dimanche l’hypothèse d’un choc entre le train Paris-Limoges et une éclisse, pièce d’acier d’environ 10 kg, retrouvée coincée dans un aiguillage, deux jours après le déraillement du train qui a tué six personnes en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Des photos de cette éclisse — pièce métallique qui relie deux rails — fichée dans un aiguillage ont été projetées lors de la troisième conférence de presse de la SNCF depuis le drame.
Les premiers examens menés par la SNCF sur la rame accidentée excluent toute «anomalie mécanique» sur la locomotive et la rame, a détaillé le patron de la SNCF, Guillaume Pepy. «Cette rame Corail était passée en examen le 29 juin 2013», a-t-il précisé. L'examen des deux trains qui avaient précédé le Paris-Limoges sur cette ligne n'a pas non plus montré d'anomalie. Enfin, des traces ont été relevées sur le dernier essieu de la troisième voiture et confirment l'hypothèse, avancée dès samedi, d'un choc avec l'éclisse dans l'aiguillage.
Dimanche, 180 agents de la SNCF étaient toujours à pied d'œuvre pour dégager la voie à Brétigny-sur-Orge, où la circulation des trains ne reprendra «probablement»pas cette semaine, a estimé le président de la SNCF, ce qui va continuer d'affecter la ligne Paris Austerlitz-Limoges-Toulouse comme le réseau du RER C. Quelque 700 agents de la SNCF sont aussi mobilisés depuis dimanche matin pour passer en revue les 5.000 éclisses du même type que celle incriminée dans ce déraillemen