Christian Estrosi s'emballe. Auto-proclamé depuis quelques semaines spécialiste national de la gestion musclée des gens du voyage, ce dernier se vantait ce mardi matin sur France Inter d'avoir «fait bouger les lignes». Pour preuve : «Même le PS vient à ma remorque aujourd'hui», assurait-il, en désignant la proposition de loi sur l'accueil des gens du voyage, présentée en colloque par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, ce mercredi 17 juillet.
Las, les premières mesures dévoilées mardi par Dominique Raimbourg (PS), le rédacteur du texte, risquent de ne pas de plaire au président de la métropole Nice Côte d'Azur, auteur de son propre «mode d'emploi» sur la question. Sur Europe 1, le député de Loire-Atlantique a détaillé son idée de mettre en place un «mécanisme coercitif, un peu sur le modèle de la loi sur la construction des HLM, qui vise à ce qu'on puisse prendre l'argent à la commune qui refuse absolument les aires d'accueil». De même, concernant les aires de grand passage (1), il veut contraindre les départements à en réaliser «au minimum une», quitte, là aussi, à rendre le dispositif actuel plus contraignant. En contrepartie, en cas d'installations illicites, le texte s'engage à re