Une centaine de Roms ont quitté dans la nuit de mercredi à jeudi un site classé de Seine-Saint-Denis, où ils étaient installés au grand dam des maires de Rosny-sous-Bois et de Neuilly-Plaisance qui avaient manifesté pour demander leur évacuation, selon des sources concordantes. L'expulsion, en application d'une décision du tribunal de grand instance de Bobigny de décembre 2012, n'a pas eu besoin du concours de la police. «Ils sont partis d'eux-mêmes», a indiqué la préfecture.
Le terrain est situé sur le plateau d’Avron, à une dizaine de kilomètres de Paris, qui fait partie du réseau Natura 2000 rassemblant des sites naturels identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales qu’ils accueillent. Deux manifestations pour demander l’évacuation du camp ont été organisées ces derniers mois, avec le soutien des maires UMP de Rosny-sous-Bois, Claude Capillon et de Neuilly-Plaisance, Christian Demuynck.
«Les familles ont abandonné beaucoup de choses sur place, des lits, des matelas, des poêles, et sont condamnées à dormir à la belle étoile», a regretté Jean-Yves Lesage, de la Ligue des droits de l'homme. Selon le militant, certaines se sont installées «un peu plus loin».
Difficile d'accès et situé sur une ancienne carrière de gypse, ce site «où depuis vingt ans on nous promet un parc paysager, aurait fait un terrain idéal pour tenter un début d'insertion, en y amenant l'eau et en installant des toilettes sèches», a-t-il regre