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Faux passeport : Takieddine arroseur arrosé

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
Le Franco-Libanais, en prison depuis la découverte de faux papiers à son nom, a porté plainte pour escroquerie.
publié le 18 juillet 2013 à 21h26
(mis à jour le 19 juillet 2013 à 10h34)

Il y avait Karachi, «l’Affaire» avec un grand A, la première, l’historique, dans laquelle Ziad Takieddine est mis en examen et où il vient d’avouer avoir versé de l’argent pour financer la campagne de Balladur en 1995. Il y avait le financement présumé de la campagne de Sarkozy par la Libye, où, plus noble, «Tak» comme certains de ses proches le surnomment, a voulu jouer le lanceur d’alerte. Puis, moins reluisante, arrive celle du faux passeport diplomatique dominicain, qui lui vaut de dormir à la prison de la Santé depuis fin mai, soupçonné d’avoir cherché à fuir l’Hexagone et ses juges… Cette semaine, un nouveau front, rocambolesque et ubuesque, a été ouvert. Lundi, le Franco-Libanais de 63 ans, qui séjourne au carré VIP de la Santé entre l’assassin présumé de Clément Méric et l’héritier de la Maison du caviar pris dans une affaire de mœurs, a déposé plainte via ses avocats pour escroquerie. Ses cibles ? Les deux hommes soupçonnés de lui avoir fourni le faux passeport contre 200 000 dollars (153 000 euros). Ils sont eux-mêmes mis en examen dans le dossier. En substance, relate la plainte, c’est Tak qui a été floué, car affaibli par les deux ans d’instruction, les quatorze convocations chez les juges et la saisie de la quasi-totalité de ses biens. C’est pourtant une version bien plus limpide du dossier qui a abouti à l’incarcération de Takieddine.

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