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Libération

«Pétrole contre nourriture» : le parquet fait appel des relaxes

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Celles dont ont bénéficié Charles Pasqua et Christophe de Margerie ne sont toutefois pas contestées par le ministère public.
par AFP
publié le 18 juillet 2013 à 13h49

Le ministère public a fait appel de la majorité des relaxes dans le procès des détournements du programme de l'ONU en Irak «pétrole contre nourriture», dont celle dont a bénéficié le groupe Total, a indiqué jeudi le parquet de Paris. Après huit ans d'instruction et un mois de procès, le tribunal correctionnel de Paris a rendu le 8 juillet un jugement spectaculaire dans cette affaire, en relaxant tous les prévenus.

En vigueur de 1996 à 2003, le programme «pétrole contre nourriture» visait à atténuer les effets sur la population irakienne d'un strict embargo de l'ONU décrété après l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990. Il permettait au régime de Saddam Hussein de vendre du pétrole, en quantités limitées et sous contrôle de l'ONU, en échange de biens humanitaires et de consommation. Mais Bagdad avait contourné ce programme par le biais de ventes parallèles et de surfacturations, en distribuant des millions de barils à des personnalités «amies» ou en encaissant des ristournes sur les ventes de pétrole.

Le 8 juillet, le tribunal correctionnel a estimé qu'aucune des infractions de «corruption d'agents publics étrangers», «trafic d'influence» ou «abus de biens sociaux» retenues contre les vingt prévenus n'était con