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Brétigny : le second départ de l’enquête

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Déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orgedossier
Le procureur de la République, critiqué, doit aujourd’hui donner une nouvelle impulsion aux investigations après la catastrophe survenue le 12 juillet.
publié le 23 juillet 2013 à 21h46

Mis en cause par des victimes du déraillement du train corail à Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a fait six morts le 12 juillet, le procureur de la République d’Evry, Eric Lallement, enfin rentré de vacances, tient cet après-midi une conférence de presse. Objectif : resserrer les boulons de l’enquête. Il devrait annoncer l’ouverture d’une information judiciaire sur la catastrophe ferroviaire qui sera confiée à des juges d’instruction.

Son adjoint, Rémi Crosson du Cormier, a bien déclenché le soir même des faits une enquête en flagrance pour «homicides et blessures involontaires» et saisi la police judiciaire de Versailles. Mais il a trop tardé, selon Me Georges Holleaux, avocat de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac), à désigner un expert judiciaire ferroviaire indépendant de la SNCF.

«Tordu». En effet, le procureur adjoint s'est contenté de dépêcher sur les lieux «un expert en accidentologie» et s'est appuyé sur les résultats des deux autres enquêtes «purement techniques» menées par la SNCF et le Bureau enquête accidents (BEA) du ministère des Transports. Or, comme l'a souligné Me Holleaux dans un article du Figaro daté du 20 juillet et titré «Le parquet d'Evry accusé d'amateurisme», les investigations de ces «parties prenantes dans l'affaire» menées hors du contrôle de juges indépendants risquent de générer des suspic