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Retards, trains surchargés... le quotidien des usagers de la SNCF

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Dans les gares parisiennes, nombreux sont les voyageurs à raconter leurs déboires avec les trains qu'ils prennent chaque jour.
publié le 24 juillet 2013 à 10h24

Pour prendre conscience de l'état des lignes dites «malades» par la SNCF, il suffit de se poster dans une des gares parisiennes, d'écouter, d'observer et d'interroger les voyageurs. Gare de l'Est, un mardi soir, le Paris-Troyes partira en retard, comme chaque jour ou presque. Aujourd'hui, la raison est simple et observable au premier coup d'œil. Il est 17h10, le train est censé partir dans deux minutes et le convoi n'a toujours pas de locomotive. Un problème récurrent selon les voyageurs. «L'absence de locomotive à l'heure du départ, sur cette ligne c'est de l'ordre du banal», lâche un passager résigné qui en profite pour fumer une cigarette sur le quai. Un sentiment répandu chez les voyageurs qui empruntent quotidiennement l'Intercités. «A une époque, j'ai fait des recours auprès du service clients, des réclamations en tout genre. Mais j'ai vite compris que ce serait vain.» Le train partira finalement, avec vingt-cinq minutes de retard.

Autre train, autre ligne malade, le Paris-Provins n'est toujours pas mis à quai à l'heure de son départ officiel. Ils sont une centaine à se presser aux abords du quai, on joue des coudes, on se bouscule dans le but de faire partie des chanceux qui auront une place assise. Avec quinze minutes de retard, c'est un TER et non un train Corail qui se présente à quai. «On se retrouve souvent avec des trains sous-dimensionnés», se plaint un usager. Travaux sur les lignes, problème de signalisation, personnes ou obstacles s