Menu
Libération

Ayrault s'engage à restituer le crâne d'un rebelle kanak décapité en 1878

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre effectue une visite de trois jours en Nouvelle-Calédonie.
par AFP
publié le 26 juillet 2013 à 10h22

Jean-Marc Ayrault s'est engagé vendredi en Nouvelle-Calédonie à restituer au peuple kanak le crâne d'un rebelle décapité en 1878 et actuellement entreposé au Musée de l'Homme à Paris. «La position de l'Etat est claire : oui cette relique a vocation à revenir en Nouvelle-Calédonie et elle reviendra», a déclaré le Premier ministre, arrivé vendredi dans cet archipel du Pacifique sud pour une visite de trois jours.

Il s'est également «félicité que le Sénat coutumier se soit emparé du sujet, pour que la réconciliation puisse intervenir en préalable à toute restitution», a-t-il déclaré devant les élus du Congrès. Dans l'après-midi, Jean-Marc Ayrault a été accueilli dans la case traditionnelle du Sénat coutumier, instance consultative créée par l'accord de Nouméa, où siègent deux représentants de chacune des huit aires coutumières kanaks.

L’institution supervise une démarche de réconciliation entre les clans kanaks de la région du grand chef Ataï, afin que la restitution de son crâne ne ravivent pas d’anciennes querelles. En 1878, vingt cinq ans après la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, Ataï avait pris la tête d’une rébellion dans la région de La Foa, sur la côte ouest, pour protester contre les spoliations foncières de l’administration coloniale.

Aux pieds du gouverneur Léopold de Prizbuer, il avait déversé deux sacs l'un rempli de bonne terre et l'autre de cailloux : «Voilà ce que nous avions, voici ce que tu nous laisses», avait