Menu
Libération
Décryptage

DSK renvoyé à ses parties fines

Article réservé aux abonnés
Les juges ont décidé vendredi que l’ancien patron du Fonds monétaire international devra comparaître pour proxénétisme. Il encourt jusqu’à dix ans de prison.
Dominique Strauss-Kahn, le 26 juin au Sénat, lors de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale. (Photo Laurent Troude)
publié le 26 juillet 2013 à 22h36

Les juges ont pris leur temps, dépassé de plusieurs jours le délai minimum qui leur était imparti. Mais leur décision est sans surprise. Vendredi, les magistrats chargés de l’instruction du dossier du Carlton de Lille ont clos définitivement leur enquête en renvoyant l’ancien patron du FMI pour proxénétisme aggravé en réunion, délit passible de dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende. D’ici un an minimum, Dominique Strauss-Kahn ainsi que treize autres protagonistes vont donc comparaître lors d’une audience publique pour avoir participé ou organisé des parties fines dans le nord de la France, à Paris et à Washington.

Que reproche-t-on à Dominique Strauss-Kahn ?

D'après les juges en charge du dossier, DSK n'a pas seulement participé à des soirées organisées par ses amis policiers ou chefs d'entreprise lillois, mais il en a été l'instigateur et le principal bénéficiaire. Or, d'après le code pénal, le délit de proxénétisme punit le fait d'aider ou d'assister la prostitution d'autrui et pas seulement d'en tirer un avantage financier comme le veut la doxa. Les magistrats estiment par exemple que les nombreux SMS envoyés par l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) évoquant du «matériel», des «copines» ou des «cadeaux» montrent son rôle actif dans l'organisation des soirées. Par ailleurs, aucune n'a eu lieu en son absence. Les juges d'instruction ont enfin considéré, malgré les farouches et constante