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enquête

Le business des aires d’accueil de gens du voyage

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Gens du voyage, ces mal-aimésdossier
Au cœur de polémiques de la part des élus de droite ces dernières semaines, ces espaces sont en partie gérés par des prestataires privés qui brassent des millions d'euros d'argent public.
publié le 26 juillet 2013 à 16h27

Corvée pour de nombreux maires, comme l'a encore démontré l'escalade polémique des élus de droite ces dernières semaines, l'accueil des gens du voyage est aussi un business. Si la majorité des aires allouées aux gens du voyage sont administrées directement par les municipalités et quelques associations, le fonctionnement de 40% d'entre elles a été délégué à des sociétés privées. Depuis la publication de la loi Besson en 2000, qui oblige les communes de plus de 5 000 habitants à se doter de ces équipements, une poignée d'entrepreneurs se sont engouffrés dans la brèche et ont créé des PME qui brassent aujourd'hui des dizaines de millions d'euros d'argent public. Le coût de gestion d'une aire est très variable, mais peut facilement dépasser une centaine de milliers d'euros par an pour les plus grosses d'entre elles.

La Cour des comptes leur a consacré un large chapitre de son rapport sur les gens du voyage fin 2012. Et conclut qu'il est «nécessaire que l'Etat s'implique dans ce secteur d'activité encore inorganisé et en fort développement, qui n'est pas exempt de risques pour les finances publiques et la qualité du service rendu aux usagers.»

«Ah bon, c’est géré ces aires d’accueil ?»

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