Nos bons vieux dispensaires ont-ils un avenir ? Aujourd'hui appelés centres de santé, ils ont des statuts variés : communaux, associatifs ou mutualistes. Et, selon l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) dans un rapport publié vendredi, leur utilité est bien réelle, mais«leur gestion doit être revue».
«Pionniers». On en dénombre actuellement 1 220, et la plupart sont dotés d'une «forte identité», certains trouvant leur origine «dans une histoire de pionniers d'une médecine attentive aux exclus». Un tiers de ces centres de santé propose des soins dentaires, un tiers prodigue des soins exclusivement infirmiers, tandis que les autres sont polyvalents.
Représentant 2,4% des dépenses de santé ambulatoires, «ils offrent des soins dans des quartiers de ville souvent désertés par les médecins libéraux et accueillent des populations parfois précaires», note l'Inspection générale des affaires sociales. Leur personnel est salarié et, la plupart du temps, les patients bénéficient du tiers payant et n'ont donc pas à avancer les frais.
Dans le contexte actuel de déserts médicaux et de difficultés dans l'accès aux soins, l'Igas souligne leur «utilité sanitaire et sociale», car ils sont bien souvent la seule réponse que la collectivité offre à des familles modestes. «Les centres de santé sont une garantie d'accès géographique, financier et social à des soins ambulatoires de proximité.» De plu