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Libération

Carlton de Lille : des avocats de la défense veulent un jury populaire

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Affaire du Carlton, le procèsdossier
publié le 31 juillet 2013 à 21h06

On pensait le sort du dossier du Carlton ficelé et empaqueté, prêt à être renvoyé devant un tribunal correctionnel d’ici à 2014. C’est (presque) le cas. Hier, le parquet de Lille a annoncé qu’il ne ferait pas appel de la décision des juges d’instruction de renvoyer 13 personnes, dont DSK, pour proxénétisme en réunion. Une position qui n’allait pas de soi : mi-juin, le procureur de Lille avait requis un non-lieu en faveur de l’ex-patron du FMI, estimant que les charges n’étaient pas suffisantes. Il aurait donc pu s’opposer à l’ordonnance de renvoi des juges, repoussant de quelques mois l’échéance d’un éventuel procès.

Mais les objections sont venues du côté de quelques avocats de la défense qui tentent de perturber le calendrier. Trois d'entre eux ont décidé hier de contester le renvoi de leurs clients - DSK n'en fait pas partie -, et de faire appel. Me Hubert Delarue (avocat de René Kojfer, ancien chargé des relations publiques du Carlton), Me Eric Dupond-Moretti (pour David Roquet, l'ex d'Eiffage) et Me Sorin Margulis (pour Dodo la Saumure) demandent que leurs clients soient renvoyés devant une cour d'assises, qui juge les faits criminels, plus graves que ceux qu'examine le tribunal correctionnel.

Pourquoi cette politique du pire en forme de pied de nez procédural ? «L'enquête des juges a été ouverte notamment pour proxénétisme aggravé en bande organisée, un chef de prévention criminel, détaille Me Delarue. Cela leur a