Ne pas se fier uniquement aux chiffres. Car si on ne regarde que les données globales de «l’Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1980 et 2012», publié mi-juillet par l’Institut national du cancer (Inca), il y aurait de quoi désespérer : le nombre de nouveaux cas a considérablement augmenté entre 1980 et 2012, pour les hommes comme pour les femmes. Une hausse de 107,6% chez les premiers et de 111,4% chez les secondes.
«Sujets âgés». Pour autant, ces augmentations spectaculaires ont des causes bien explicites. D'abord, «l'accroissement de la population» et, ensuite, son «vieillissement, la majorité des cas survenant chez les sujets âgés», précise l'Inca qui, surtout, relève un phénomène inverse pour ce qui concerne la mortalité. «Entre 1980 et 2012, le nombre de décès par cancer a certes augmenté de 11% chez l'homme et de 20,3% chez la femme, mais cette hausse est attribuable à l'évolution démographique, alors que le risque de décéder a diminué notablement, la diminution étant plus marquée chez l'homme.» Bref, le nombre de cancers est fortement en hausse ces trente dernières années, mais on en meurt de moins en moins. C'est le verre à moitié plein.
Quand on entre dans le détail, que voit-on ? En 2012, on dénombre 355 000 nouveaux cas : 200 000 chez l’homme et 155 000 chez la femme. Le cancer de la prostate reste de loin le plus fréquent chez l’homme, devant celui du poumon et le ca