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Libération
Reportage

Les autres vies cachées de Francisco Benitez

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Le légionnaire, dont la fille, l’épouse et une amante ont disparu, a appelé sa maîtresse en Espagne avant de se suicider. Les enquêteurs fouillent son passé.
publié le 9 août 2013 à 22h16

La Légion étrangère promet à ses nouvelles recrues un avenir sans passé. En échange d’un engagement et d’une obéissance sans faille, elle offre aussi une carrière, une nouvelle vie et une nouvelle nationalité. Seule la date de naissance ne peut être modifiée. Dans le cas de l’adjudant-chef Francisco Benitez, 50 ans, militaire dans la Légion et dont le nom est au cœur depuis une semaine de deux disparitions, son passé n’est pas le seul de ses mystères. La vie cachée de cet homme d’origine espagnole qui a mis fin à ses jours en début de semaine, est en train d’être révélée par l’enquête autour des disparitions de sa femme, Marie-Josée, et de sa fille, Allison, 19 ans, le 14 juillet à Perpignan.

Depuis jeudi, les enquêteurs sont aussi chargés d’une seconde enquête. Le parquet de Nîmes a décidé de rouvrir une affaire classée, qui présente d’insistantes similitudes avec la disparition de Perpignan. En 2004, Simone de Oliveira Alves, qui était alors la maîtresse de Francisco Benitez s’est volatilisée, en laissant ses quatre enfants. Entendu il y neuf ans dans cette affaire, Benitez avait expliqué que Simone lui avait envoyé un texto pour lui dire qu’elle partait. Elle n’a jamais été retrouvée. Dans l’affaire de Perpignan, un texto a été envoyé par Marie-Josée à l’une de ses filles pour lui indiquer qu’elle rejoignait Toulouse. Rien n’indique que c’est elle qui l’a rédigé. Le portable n’a jamais plus été activé. Les comptes en banque ne présentent aucun mouvement. Et Benitez est la