Dans moins d’un mois, la semaine de quatre jours et demi entrera en vigueur à Paris et dans 4 000 autres communes françaises. Le mardi et le vendredi, les élèves parisiens termineront les cours à 15 heures, sans être lâchés dans la nature pour autant. La ville de Paris a prévu des ateliers gratuits pour ses 132 000 élèves jusqu’à 16 h 30. Une usine à gaz à 50 millions d’euros. Après la forte mobilisation des enseignants, ce printemps, contre la réforme, Paris, l’une des rares grandes villes à se lancer dès la rentrée, veut absolument montrer l’exemple. Mais, malgré son zèle de bonne élève socialiste et des moyens nettement supérieurs, l’organisation patauge encore.
Qui va s’occuper des élèves qui termineront à 15 heures ?
Pour les divertir jusqu'à 16 h 30, la mairie a prévu, en école primaire, des ateliers qui seront conduits par les animateurs de la ville, mais aussi par près de 900 associations sélectionnées ces derniers mois. Sauf que la cohabitation commence mal.
Selon les responsables éducatifs de la ville (les anciens directeurs des centres de loisirs désormais chargés d'appliquer la réforme sur le terrain), la mise en concurrence des animateurs de la ville et ceux des associations pose quelques soucis. A travail égal, les partenaires extérieurs commandent, en général, un salaire plus élevé que la mairie. Quand un animateur de la municipalité est payé 13 euros brut de l'heure, l'employé d'une association peut être rém