Entre elles, Mathilde, Roxane et Lorene seraient plutôt sévères. «Moi, j'ai à peine été informée de mon sort par mail», dit l'une. «Estime-toi heureuse ! Moi, je n'ai été informée de rien du tout», dit l'autre. La troisième prend des airs accablés et fatalistes : «J'ai appelé mon futur collège ce matin. Où il m'a été répondu que personne n'avait le temps de me répondre…»
Elles sont trois admissibles au concours d’enseignement de l’espagnol à attendre la visite du ministre de l’Education. Vincent Peillon est venu présenter hier, dans l’amphi Cujas de Toulouse-I Capitole, ce que sera la toute nouvelle Ecole supérieure du professorat et de l’éducation. A entendre ces futures enseignantes, c’est le plus joyeux bazar qui prévaudrait à quelques jours seulement de la rentrée.
Admission. Mais hors de leur petit cercle qui s'est formé comme dans une cour de récréation, les trois jeunes filles changent tout de suite de ton en présence d'un tiers interlocuteur. «En fait, corrige Mathilde, nous avons beaucoup de chance d'être là. Et le collège où je serai affectée ne m'a que plus ou moins envoyée bouler.» Lorene en est encore à mimer ce moment heureux du mois dernier quand un coup de fil lui a appris son admission au concours : «Oui, c'est fou, la chance qu'on a.» Roxane explique d'abord qu'il est «perturbant d'être aussi mal informé». Avant d'admettre que c'est le saut dans l'inconnu qu'e