Apeine revenu de l’université d’été du PS, voilà Vincent Peillon reparti sur les routes vanter la refondation de l’école version socialiste. Pour son premier déplacement à la veille de la rentrée, le ministre de l’Education a choisi hier de braquer les projecteurs sur les nouvelles Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (les Espé). Une réforme phare censée marquer la rupture avec la présidence de Nicolas Sarkozy qui, non content de supprimer 80 000 postes, avait sacrifié la formation des enseignants.
Pour cette première rentrée scolaire préparée par les socialistes - celle de 2012 l’avait encore été par le ministre UMP de l’Education Luc Chatel -, trente Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, soit une par académie, vont ouvrir leurs portes. Implantées dans les universités, elles accueilleront les candidats aux métiers de l’enseignement - professeurs, conseillers principaux d’éducation (CPE), etc. - qui y prépareront leurs masters et les concours - de prof des écoles en primaire, le Capes dans le secondaire… Ils feront aussi des stages de terrain et recevront une solide formation pédagogique.
Economiser. Il s'agit clairement d'un changement de paradigme. Sous l'ère Sarkozy, Xavier Darcos, ministre de l'Education, avait supprimé l'année de formation en alternance des enseignants pour deux raisons. D'abord, il cherchait à économiser des postes. Les lauréats aux concours ont alors été mis directement à plein-temps da