«Ils sont là, les changements, en un an, nous avons réussi à en lancer une série. Et je vais insister dessus car j'entends des critiques injustes.» Vincent Peillon, le ministre de l'Education, a la pêche en cette rentrée scolaire. A la veille de la reprise des cours, il a présenté hier une école en pleine mutation, déjà sur le chemin du redressement après «toutes les années d'attaques cruelles de la droite».
Pour défendre cette première rentrée de «la refondation», la grande réforme de l’école votée au printemps, le ministre a vanté toutes les mesures engagées ou en passe de l’être qui, selon lui, concourent à un but essentiel : réduire les inégalités à l’école. C’est la condition indispensable pour retrouver un système efficace, a-t-il rappelé, qui fasse réussir le plus grand nombre et n’en laisse plus 20% au bord de la route, les plus fragiles socialement.
Créations de postes après les vagues de suppressions de l'«ère Sarkozy», passage à la semaine de quatre jours et demi, plus respectueuse du rythme des enfants, ou relance de la formation des enseignants, sacrifiée lors du quinquennat précédent. Renvoyant dans leurs cordes les grincheux qui trouvent le rythme des changements trop lent ou leur portée trop limitée, Vincent Peillon en a rajouté dans l'optimisme, alors qu'il en faudrait plus pour résoudre le problème des remplacements, la pénurie de profs dans certaines disciplines ou la désaffection générale à l'égard du métier d'enseignant. Sur les nouvelles