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Libération
décryptage

Agressions de Colombes : la justice à l'épreuve de la récidive

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En pleine réforme pénale, la plainte déposée après les agressions de deux femmes à Colombes repose les questions du régime de semi-liberté et du suivi des récidivistes.
Un bracelet électronique. Les conseillers d'insertion et de probation suivent en moyenne une centaine de dossiers à la fois. (Photo Denis Charlet. AFP)
publié le 30 août 2013 à 11h24

Comme à chaque fois qu'un fait divers hors normes par sa violence implique un récidiviste, la question revient – pour mémoire, citons l'affaire de Pornic ou celle du jeune meurtrier d'Agnès. La justice est-elle responsable, coupable d'avoir remis trop vite en liberté des individus dangereux pour la société ? C'est ce que pense la mère d'une des deux femmes brutalement agressées à Colombes le 7 août.

Le suspect, au lourd casier judiciaire (vols, violences, délits routiers), condamné en 2009 pour agression sexuelle, se trouvait sous le régime de semi-liberté au moment des faits. Ghislaine Stenger, dont la fille se trouve toujours dans un coma profond à l'hôpital Beaujon de Clichy, a déposé plainte contre X lundi pour «mise en danger de la vie d'autrui», visant explicitement les juges et l'administration pénitentiaire. A l'heure où l'Elysée rend ses arbitrages sur la réforme pénale